Agenda

Adaptation du planning de cours de danse pendant les vacances du 20 avril au 4 mai 2024 :
- Jennie et Anne ne donnent pas de cours durant les deux semaines.
- Christine fait cours le mardi 30 avril uniquement pour les participants au gala.
- Magali fait cours durant la 1re semaine pour tout le monde et uniquement pour les participants au gala durant la 2ème semaine .
Les jours fériés du mois de mai :
- Magali ne fera pas cours les mercredi 8, jeudi 9 et vendredi 10 mai 2024. - Jennie ne donnera aucun cours le jeudi 9 mai 2024.

-Réservez dès maintenant vos soirées :
- samedi 18 mai soirée danses en couple
- Samedi 25 mai 2024 soirée line/country

- Samedi 15 juin 2024 Gala de fin d'année.

- Dimanche 30 juin 2024 assemblée générale

Le tango

Le tango est une danse sociale et un genre rioplatense (c'est-à-dire du Río de la Plata) né à la fin du XIXe siècle.
Comme forme rythmique, il désigne le plus souvent une mesure à deux ou quatre temps plutôt marqués, mais avec un vaste éventail de tempos et de styles rythmiques très différents selon les époques et les orchestres.
Comme genre musical il englobe trois formes musicales sur lesquelles se dansent traditionnellement les pas du tango : tangos, milongas et valses. Le bandonéon, intégré au sein des orchestres de tango, composés majoritairement d'instruments à cordes, est traditionnellement l'instrument phare du tango.
Le tango est une danse de bal qui se danse à deux. C'est une danse d'improvisation, au sens où les pas ne sont pas prévus à l'avance pour être répétés séquentiellement, mais où les deux partenaires marchent ensemble vers une direction impromptue à chaque instant. Un partenaire (traditionnellement l'homme) guide l'autre, qui suit en laissant aller naturellement son poids dans la marche, sans chercher à deviner les pas.
Le terme tango, à l'étymologie incertaine, est originaire de la communauté noire d'Amérique latine issue de l'esclavage, et a connu divers sens au sein de cette communauté au cours des siècles.
Les origines noires du tango
La communauté noire issue de l'esclavage représente un poids important dans la société portègne du Río de la Plata, tout au long du XIXe siècle. La fin du régime de Juan Manuel de Rosas en 1852 marque le début du lent déclin de cette population noire dans le Rio de la Plata, jusqu'à sa quasi-disparition de l'Argentine au début du XXe siècle. Les musiques et les danses de cette communauté noire constitueront l'un des piliers fondamentaux de la genèse du tango.
Premièrement, le terme lui-même, tango, qui circule depuis longtemps dans toute l'Amérique atlantique, du golfe du Mexique au Río de la Plata, est peut-être d'origine noire (le terme tambo pour désigner un lieu ou un lieu de réunion existe antérieurement dans la langue quechua). Le terme connaîtra différents sens, qui tous, sont marqués du sceau de l'esclavage, des Noirs et de l'Afrique :
  • En langue kongo, il signifierait « lieu fermé », lieu dans lequel il faut être initié pour entrer et où se pratiquent des rituels et les tambours. Par antonomase, le terme aurait ensuite désigné les tambours eux-mêmes, puis la musique produite par ces tambours.
  • Le négrier appelait tango l'endroit où il parquait les esclaves avant l'embarquement. Plus tard, en Amérique, on appela tango le lieu où on les vendait. Divers sens apparaissent ensuite, comme: le lieu clos où l'on entreposait les tambours, puis enfin: Bailes de tangos : les danses et les jeux de tambours des noirs.
Avant la fin du XIXe siècle, le tango ne renvoie pas encore à une forme musicale ou dansée définie, mais à des musiques et des danses très diverses, plus au moins ritualisées, pratiquées par les populations d'origine noire.

Genèse du tango dansé

Au tournant du siècle, dans le Río de la Plata, les danses de salon venues d'Europe : mazurka, scottish, valse… subissent l'influence des Noirs. Danses de Blancs, danses de Noirs, habaneras, s'influencent et s'imitent mutuellement. Parmi elles, Il y a la milonga, qui appartient à cette catégorie de termes au contenu incertain (le terme est aussi d'origine africaine), et qui est aussi à l'origine du tango et dont l'origine se confond avec celui-ci.
Ce sont les compadritos de la ville qui la dansent. Ils l'ont inventée pour se moquer des danses que pratiquent les Noirs dans leurs bals. Elle a la même mesure que la habanera. Les Noirs (anciens esclaves) empruntent de leurs anciens maîtres les danses de couples que la tradition africaine ignore. Les danses de salons européennes comme la mazurka, la polka se déforment à leur contact car les Noirs les investissent d'éléments culturels qui sont étrangers à ces danses.
C'est dans les bas-fonds et les bordels que cette alchimie se produit. À l'aube du XXe siècle, Tango et milonga sont des danses liées aux bordels. Il y a durant cette époque d'immigration massive, un fort déséquilibre dans la répartition homme/femme. La concurrence est donc rude et, du fait de la rareté des femmes, et surtout parce qu'il serait inconvenant pour une jeune femme de quitter seule la maison pour le faire, on s'entraîne souvent à danser entre hommes. Le tout sur fond de nostalgie du pays éloigné, de pauvreté, du désir inassouvi.
Les accents de cette danse naissante inciteront, à leur tour, les musiciens à modifier les contours de la musique qui accompagne la danse. Dans ces petits orchestres, la guitare et la flûte prédominent, bien avant que ne s'impose progressivement le bandonéon.
Le tango émerge de cette alchimie entre, d'un côté, les Noirs qui métissent leurs danses avec les danses européennes de salon, et de l'autre, les Blancs qui se moquent des Noirs en singeant leurs figures. Le tango dansé présente ainsi à cette époque un aspect provocant et insolent qu'il perdra au fur et à mesure de son ascension sociale. On nomme souvent ce style originel du tango dansé, « tango canyengue ». Ce style caractéristique, révélant les origines noires du tango, est encore revendiqué par certains danseurs aujourd'hui. Il est relativement peu pratiqué en bal, mais régulièrement lors de démonstrations.
Pour la musique, on pourrait ainsi résumer le résultat de ce métissage qu'est le tango : « une rythmique afro, des musiciens italiens jouant sur des instruments allemands des mélodies d'Europe de l'Est avec des paroles qui viennent des zarzuelas espagnoles. »

Des bas-fonds à la bourgeoisie rioplatense en passant… par l'Europe

Amusant Georges Clemenceau, cette nouvelle danse lui inspire la phrase suivante : « On ne voit que des figures qui s'ennuient et des derrières qui s'amusent ».
Au début du XXe siècle, de nombreux jeunes hommes de bonne famille aimant à s'encanailler et à séduire facilement, vont découvrir le tango. Il leur est cependant impossible de le danser avec les jeunes filles de leur milieu, car immoral aux yeux de leur classe. C'est donc à Paris, lors de leurs voyages initiatiques de jeunes bourgeois, qu'ils initieront la société parisienne, cosmopolite et à l'affût de toutes les nouveautés pour s'égayer, à cette danse des bouges et des tripots. Très vite, le tango va être adopté par la capitale française. Choyé, il acquerra ainsi ses lettres de « bourgeoisie ». C'est grâce à cette aura européenne que le tango se diffusera dans la bonne société argentine et uruguayenne, en retournant ainsi sur ses terres natales.
Après la crise de 1929, le tango originel se démode assez fortement en Europe, et est transformé pour s'intégrer aux danses de salon, aux danses musettes et en tant que danse standard aux danses de compétition. Le tango retourne alors principalement sur le Rio de la Plata.
Du début du siècle aux années 1930, la danse évolue et des pas plus complexes apparaissent, pendant que le tempo du tango se ralentit fortement. Des années 1910 où le rythme du tango, rapide, est encore confondu avec celui de la milonga, aux années 1930 ou le tempo devient - globalement - le plus lent de toute son histoire. Le tango dansé se pratique sur : des tangos, des milongas, et des valses. Cette période de l'histoire du tango se nomme la Vieille Garde.
Avec Carlos Gardel, le tango devient chanté et de ce fait, il évolue en manifestation artistique à part entière à écouter plus qu'à danser.

L'âge d'or

Le tempo et le rythme des tangos joués (mais aussi des milongas et des valses) se réaccélère un peu et se diversifie considérablement. On recense à la fin des années 1940, près de 600 orchestres de tango tournant à plein régime à travers l'Argentine, avec une concentration d'activité sur le grand Buenos Aires.

Le lent déclin du tango

Parmi les différentes causes du déclin invoquées, les principales sont : l'influence de nouvelles musiques sur la jeunesse argentine (notamment le rock 'n' roll, les Beatles…) et les trois décennies de violences et d'instabilités politiques. Le tango en Argentine et dans le monde se démode progressivement. Il va sauter une génération…

La renaissance du tango

En 1983, à la fin de la dictature en Argentine, le spectacle « Tango Argentino » est présenté dans le cadre du Festival d'automne à Paris, au théâtre du Châtelet. Une tournée européenne s'ensuit.
Avec ce spectacle, de nombreux Européens, notamment des danseurs contemporains, se rendent compte que le tango est autre chose qu'une simple danse musette. Renouant avec le Rio de la Plata, en voyageant à Buenos Aires ou en invitant des danseurs argentins, ils commencent à apprendre cette danse d'improvisation et à l'enseigner. Cela va stimuler progressivement le tango à Buenos Aires et le faire renaître de ses cendres. Si, au début des années 1990 rares sont les jeunes dans les milongas de Buenos Aires à le pratiquer, dix ans plus tard c'est l'explosion. Cette série de spectacles « Tango Argentino » a joué le rôle de défibrillateur du tango.
Fondés sur le partage d'une danse improvisée, autorisant l'échange des partenaires, les premiers bals tango apparaissent en France. Vers la fin des années 1990, le tango (alors dit argentin par opposition au tango musette ou de salon), bien qu'il se développe progressivement en Europe, y est encore une danse underground. Avec les séjours permanents ou successifs de Maestros argentins le tango se démocratise  partout dans le monde, les milongas et lieux de tango se multiplient. A Paris, entre 1998 et 2001, la fréquence des milongas a quadruplé, passant de quatre soirs par semaine en moyenne, à deux ou trois lieux différents pour danser chaque soir.
Le métier de professeur de tango argentin, qui était peu répandu à Buenos Aires avant cette résurgence, se développe alors. Pour bon nombre d'Argentins, le tango devient une opportunité de réaliser le voyage en Europe, et de vivre de l'enseignement de la danse.

Opposition entre « tango rioplatense » et « tango de salon européen »

Attention, en préalable, ne pas confondre "tango estilo de salon" qui est un style particulier du "tango rioplatense", et "tango de salon européen", sujet de ce paragraphe.
Après la folie du tango en occident dans les années 1920, le tango originel s'est démodé fortement, cependant il a évolué pour devenir une danse importante parmi les danses de salon européennes.
Dans les années 1990, lors de la renaissance, en Europe et dans le monde, du tango originel du Rio de la Plata, celui-ci fut qualifié par l'adjonction du qualificatif « argentin » afin d'éviter la confusion et le distinguer du tango de salon, qui, en Europe, est le plus connu et le plus pratiqué depuis les années 1930.
En effet, le tango façon danse de salon est un enseignement constitué de figures types (corté, habanera : pas de marche avant-arrière, pas pivoté, promenade, carré, carré déboîté, renversés) qui se succèdent aux pas à une rythmique prédéfinie (lent, vite, vite, lent), où les bustes restent relativement fixes, plutôt pratiquée lors de bals dits rétro, parmi les autres danses de salon.
Le tango du Rio de la Plata, quant à lui, est une danse qui permet l'improvisation, où aucun pas et aucune séquence ne se répète fondamentalement (les pas de danses se multiplient plus qu'ils ne s'additionnent), que chaque danseur réinvente, dont les géométries fondamentales de déplacement sont la marche linéaire et le tour, et où les bustes sont mobiles.
Même si les danseurs « tango de salon » peuvent tronquer et modifier à souhait leurs figures, et qu'ils peuvent donc le danser de manière plus ou moins improvisée, l'enseignement des deux danses reste fondamentalement différent.
À partir des années 2000, avec le développement et le succès mondial du tango « argentin », le qualificatif argentin fut de moins en moins employé dans ce milieu, la confusion étant devenue moins probable avec le tango de salon, mais aussi par respect pour les Uruguayens : en effet, ils ne dansent pas moins le tango que les Argentins, et cette musique fait tout autant partie de leur culture que de celle de leurs voisins argentins. Beaucoup de musiciens importants du tango sont uruguayens
Aujourd'hui, dans le monde, quand on parle du « tango », sans qualificatif, il s'agit le plus souvent du tango rioplatense (de Rio de la Plata). Pour parler du tango associé aux danses de salon, on dit généralement « tango de salon ». (…à ne pas confondre avec le style tango salon, un style des années 1940 du Rio de la Plata). Néanmoins, le « tango » dans l'imaginaire collectif européen reste encore trop souvent associé, en totale opposition avec ses origines, à une danse rétro de salon, voire de cabaret. C'est-à-dire à une danse très tonique et parfois sèche que les amateurs de tango rioplatense trouvent guindé ou raide, et qu'ils n'aiment pas car elle donne aux gens une fausse image de leur danse, en totale opposition avec ce qu'elle est : le tango rioplatense a toujours été, dans les bals, une danse très fluide, souple, à terre et improvisée.

Technique

Le tango est d'abord une marche. On marche principalement sur les temps forts de la mesure (les temps 1 et 3 de la mesure à 4 temps du tango, le temps 1 de la mesure à 3 temps de la valse). Lorsqu'on danse un contretemps, la marche s'accélère brièvement (on danse alors sur les temps forts et faibles).
Il n'existe pas de pas ou séquence conventionnelle qu'il faudrait reproduire, ou apprendre par cœur. Le « pas de base », dit « salida », est enseigné aux débutants car il a des vertus pédagogiques, mais il est rarement pratiqué en bal : un danseur qui guide sa partenaire n'a pas de raison d'effectuer cette séquence particulière, et il apprend à se déplacer sur la piste sans penser aux pas. Les pas ne forment pas des séquences. Chaque danseur danse selon son propre ressenti.
Paradoxalement, bien qu'ils soit des danses d'improvisation, le tango et la milonga, au fil de leur histoire, sont devenus des danses très structurées. Il n'y a pas de figures mais plutôt des éléments techniques qui portent des noms et une technique qu'il faut apprendre afin de pouvoir danser, au gré de l'interprétation, de façon fluide.
L'essentiel du tango dansé reste cependant dans l'abrazo, c'est-à-dire la façon de se tenir en couple et d'évoluer à la fois en harmonie, avec énergie, personnalité et fantaisie. À travers l'abrazo qui transmet l'énergie d'un partenaire à l'autre, c'est l'homme qui propose au travers de marques définies et sa partenaire qui dispose.
Le guidage est donc le travail de l'homme, il ne guide ni avec les bras, ni avec les mains, mais avec le buste et avec le poids du corps. Ce guidage qui semble imperceptible vu de l'extérieur, est en fait parfaitement clair pour la partenaire qui suit. De fait, plus le guidage vient de l'intérieur du corps, plus il est naturel, clair et fonctionnel. En fait il vient du ventre et des hanches dont les mouvements conduisent à l'orientation du buste. La danseuse suit pour garder l'axe du couple, tout en gardant l'équilibre sur son propre axe, sans chercher à deviner les pas à l'avance. Chacun s'applique à garder le buste face à celui du partenaire. C'est un jeu géométrique complexe souvent hostile à l'analyse, permis par les possibilités de positionnement relatif des deux corps en fonction de certains principes de mouvements de marche. En aucun cas il ne s'agit de porter le poids de l'autre, ou de faire porter son poids à l'autre : c'est un langage de communication corporelle.

L'univers de la milonga

La milonga ne désigne pas seulement un rythme particulier, mais aussi le lieu ou l'on danse le tango, et la soirée dansante proprement dite. On peut aussi employer le terme bal. (En France, dans le milieu du tango, Le terme bal est plutôt utilisé pour définir une soirée ponctuelle en un lieu donné. Le terme milonga faisant plutôt référence à une soirée qui a lieu régulièrement au même endroit, en général chaque semaine.)

Le « cabeceo »

Le « cabeceo » désigne la manière traditionnelle, délicate et discrète, d'inviter une partenaire à danser, en réponse à son interrogation ou appel par le regard, la Mirada. On guette discrètement le regard de celle avec qui l'on souhaite danser. Si cette personne détourne le regard, on sait qu'elle ne veut pas danser. Si la danseuse soutient le regard, alors l'homme fait un léger signe de tête, pour signifier l'invitation. Souvent c'est la danseuse qui, avec la Mirada, est à l'origine de l'échange de regard. À Buenos Aires, le « cabeceo » est très répandu, même dans les milongas fréquentées par les jeunes. S'il est rare, à Buenos Aires, que les danseuses se déplacent pour venir inviter un danseur, une danseuse souhaitant danser avec un danseur guettera son regard et celui-ci comprendra clairement qu'elle souhaite danser avec lui, et n'aura alors plus qu'à faire un signe de tête d'invitation. Certains y voient une sophistication ou un code mais c'est surtout un moyen simple et pratique de choisir ses partenaires de danse en limitant la gêne ou les frustrations.

L'espace du bal


Comme le tango est une marche les danseurs doivent avancer, ils tournent donc, ensemble, dans le sens du bal (le sens inverse des aiguilles d'une montre). Cela est essentiel car plus le bal tourne de manière fluide et homogène, moins les couples de danseurs se gêneront les uns les autres. À l'inverse, si le bal tourne mal ou trop lentement, du fait du nombre de danseurs trop important, de la musique, ou bien du fait de danseurs qui ont du mal à se fondre dans ce mouvement général du bal, les couples seront gênés au risque même, parfois, de se bousculer.

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