Le
rock'n' roll est un genre musical qui émerge aux États-Unis à la fin des années
1940, il naît de la fusion entre des dérivés du blues et de la country.
Le rock 'n' roll s'inspire d'abord du rythm and blues, le rythme ternaire de
celui-ci étant remplacé par un rythme binaire et un tempo plus soutenu.
L'étiquette
rock'n' roll est utilisée, dans un premier temps, pour distinguer le rythm and
blues des Afro-Américains de celui des Blancs. Pour des raisons liées à la
politique raciale de l'époque, chez les disquaires, il était inadmissible que
la musique des artistes blancs se retrouve dans les mêmes bacs que celle dite
"ethnique" (afro-américaine). La communauté blanche qui ne fréquente
pas les night-clubs des déshérités mais plutôt les petits bals champêtres ou règnent
les concerts country, rejette ce style musical considéré comme barbare, voire
subversif.
1955 est le point de départ,
l’année zéro, de l'histoire du rock n' roll. L'industrie du disque vinyle, la
radio et une série de films assurent la diffusion massive du phénomène au-delà
des États-Unis. Avec la musique du générique du film « Graine de
violence » de Bill Haley, le fameux « Rock Around the Clock » qui
est numéro 1 des hit-parades aux États-Unis pendant 8 semaines et au
Royaume-Uni pendant 3 semaines.
Quelques
mois plus tard, « Hound Dog », avec « Don't Be Cruel » en
face B, de Presley est le disque le plus vendu et se maintien numéro 1 aux
États-Unis pendant 11 semaines, ce qui en fait la chanson de rock'n' roll la
plus populaire de tous les temps.
Le terme
« rockabilly » désigne la première forme historiquement identifiable
de rock'n' roll. Elvis Presley, Bill Haley et Carl Perkins sont précurseurs
chez les chanteurs blancs. Elvis Presley est contesté car considéré comme
faisant de la musique de Noirs. A plusieurs reprises Il subit la censure,
notamment au « Ed Sullivan Show » où on le filme au-dessus de la
ceinture à cause de ses déhanchements. Presley, surnommé « The King »,
enregistre ce qui est probablement l'un des tout premiers morceaux de
rockabilly avec « That's All Right (Mama) » en 1954. Il collectionne
très rapidement les succès.
De 1955 à 1958, Little Richard
signe quatre des plus grands standards du rock : « Tutti
Frutti », « Long Tall Sally”, « Rip It Up” et « Ready Teddy”.
En 1957, Chuck Berry marque le rock avec son titre « Johnny B.
Goode ». Le titre est repris par plusieurs générations de rockers, d'Elvis
Presley à AC/DC en passant par The Beatles et Johnny Halliday.
Le rock'n' roll,
ostensiblement rebelle et énergiquement indépendant, provoque un mouvement de
rejet de la part de la bonne société américaine qui croit avoir triomphé de ce
mouvement en 1959. Année ou l’on annonce alors la mort du rock 'n' roll tant il
est vrai qu’aux États-Unis le mouvement s'essouffle. Les chanteurs sont
désormais très consensuels et Elvis Presley est institutionnalisé. Il se
cantonne aux ballades et au Gospel et est semble-t-il plus intéressé par sa
carrière au cinéma que par la musique.
Le
rock'n' roll continue cependant de se développer sous des formes plus locales
et confidentielles comme la « surf music » de la côte ouest ou le « garage »
au nord. Au début des années 1960 on entend de plus en plus de titres de
rock'n' roll plus sages, plus doux qui vont engendrer la musique pop :
« All I Have To Do Is Dream” en 1958 ;
« Dreamin » et « You're Sixteen » en 1960, « Runaway »
en 1961, « Sealed with a Kiss » en 1962,
ou encore « Ya Ya » en 1962.
Hormis
quelques rares tubes, le « pur » rock'n' roll et rockabilly tend à
disparaître. Les premiers émules d'Elvis Presley, comme Cliff Richard, apparaissent et de petites formations se
multiplient pour les imiter. L'influence américaine de Chuck Berry est
profonde. Au passage, le rock 'n' roll s'acclimate et The Shadows qui
accompagnent Cliff Richard, initient l'archétype de la formation rock : la
contrebasse disparaît au profit de la guitare basse, deux guitaristes se
répartissent les tâches de la rythmique pour le premier et des chorus pour le
second.
Les
« Beatles » accentuent le travail sur la mélodie et les harmonies vocales,
ils donnent naissance à la musique pop tandis que le mouvement du
« British Blues Boom » retourne aux racines blues, privilégiant des
rythmes syncopés et des sonorités plus agressives. Les « Rolling
Stones » émergent comme le fer de lance de ce rock britannique. Des
branches parallèles se multiplient alors : des groupes tels que « The
Who », « The Troggs », « The Small Faces » et
« The Kinks » développent le mouvement « mod », tandis que
« The Animals » ou « The Yardbirds » créent un blues rock
britannique. La richesse de la création britannique est florissante et impose
définitivement au niveau mondial un genre musical qui devient emblématique de
la seconde moitié du XXe siècle.
Dans
les années 1970-1980, de nouveaux chanteurs et de nouveaux groupes donnent un
second souffle au vieux rockabilly des années 1950 et à ses valeurs (fidélité
en amitié, intégrité rebelle, non-conformisme, etc.).
Alors de nombreux jeunes, nostalgiques, ressortent les Perfectos et les Blue
Jeans élimés en se recoiffant avec la banane, et manifestent le même état
d'esprit que les pionniers. Ainsi Burt Blanca,
Robert Gordon, les Stray Cats, Jesse Garon, puis des groupes comme AC/DC,
Motörhead, etc. moins typés mais à l'allure tout aussi anticonformiste
revendiquent le fait de jouer du rock'n'roll.
En
France le rock'n'roll avait été importé par le trio Boris Vian, Harry Cording
(Henri Salvador), et Michel Legrand, sur le mode humoristique. La simplicité
formelle de cette musique leur semblait devoir ne durer qu'une saison...
Plus
tard, alors que le rock'n'roll connaît un nouveau passage à vide (la mode disco
passant par là), tandis que le glam rock s'essouffle, et que le rock progressif
s'égare dans d'autres expérimentations, ce sont surtout les Stray Cats (trio
formé en 1979) et Mink DeVille qui reprennent le flambeau en ressortant
glorieusement le rockabilly de la remise où croyaient l'avoir laissé ses
détracteurs. Ainsi ce que d'aucuns estimèrent n'être qu'un baroud d'honneur
dans la perspective des années 1980 s’avéra être une remise en selle définitive
encore sensible aujourd'hui.
Techniques de base du rock'n'roll
En
rock'n'roll, tous les styles sont présents. Certains danseurs ont un style très
droit, très académique, d'autres dansent davantage dans le sol avec plus de
dynamisme, d'autres encore ont une approche plus «swinguée».
Bien
danser, ce n'est pas accumuler des enchaînements compliqués, bien danser c'est
réaliser parfaitement des passes de base.
Comme
pour toutes les danses, en rock'n'roll, l'apprentissage du pas de base est
indispensable pour pouvoir fluidifier les mouvements et rendre la danse moins
statique. Grâce au pas de base, vous n'êtes plus tenté de marquer les temps
avec des mouvements de bras parasites. Vous gagnez en fluidité, le guidage est
plus léger, et votre danse devient beaucoup plus confortable pour vous et votre
partenaire.
Description du pas de base
Bien
que le rock'n'roll se danse sur 6 temps, le pas de base se compose de 8 appuis
(8 pas), en alternance pied gauche pied droit. Le compte des pas est le suivant
: 1-2 / 3et4 / 5et6.
-
les
1-2 correspondent à deux appuis sur 2 temps,
-
les
3 et 4 correspondent à trois appuis sur 2 temps,
-
les
5 et 6 correspondent à trois appuis sur 2 temps.
Les 3et4 et 5et6 sont des pas chassés, on effectue
donc 3 pas sur 2 temps.
En
partant d'une position pieds joints, poids du corps sur la jambe droite, le
mouvement se décrit de la façon suivante :
Danseur
|
danseuse
|
1 pied gauche en arrière
2 appuis sur le pied droit (poids en
avant)
3et4 pas chassé vers la gauche
5et6 pas chassé vers la droite
|
1 pied droit en arrière
2 appuis sur le pied gauche (poids en
avant)
3et4 pas chassé vers la droite
5et6 pas chassé vers la gauche
|
Il
ne faut jamais se départir du pas chassé (que l’on nomme aussi la base triple),
car c’est lui qui permet de sentir les temps lorsque l'on effectue des figures.
C'est la base triple qui permet au danseur de guider convenablement sa
partenaire sur les bons temps. Pour la danseuse, la base triple permet
d'effectuer les rotations et les déplacements sur les bons temps.
Les
variantes du pas de base
Le breack ;
Le 1 du danseur peut
se faire en avançant en particulier pour les figures ou la danseuse est
positionnée derrière le danseur. On appelle cela un « breack ».
Il est possible
d'effectuer un kick sur les deux premiers
temps ce qui devient alors 1 «et» 2. Pour le danseur. Au lieu de poser
la jambe gauche en arrière sur le 1, il faut «kicker» sur le 1 puis poser le
pied gauche en arrière sur le «et» et enfin prendre appuis sur le pied droit au
temps 2 (ce mouvement qui est un lancé de jambe suivi d’un changement de pied
ce nomme « kick bold change »). Le kick apporte du dynamisme et du
style, Il convient cependant d'être très attentif à ne pas le faire en sautant
et à le réaliser avec légèreté..
La base croisée ;
La base croisée,
simple ou double, est une autre variante du pas de base. Très élégante, elle
donne beaucoup de style. Elle peut s'effectuer sur place (par exemple sur des
breaks ou des pivots danseuse) ou en déplacement, souvent pour un changement de
direction (dans ce cas le premier pas chassé est en base triple, le second en
base croisée).
Le pas marché ;
En soirée, au
bout d’un certain temps, la fatigue commence à se faire sentir. On éprouve
alors le besoin de ne plus faire le pas de base que l'on simplifie en « pas
marché ». En opposition au pas de base communément appelé base triple en
raison des 3 appuis du pas chassé sur 2 temps, le pas marché est une base
simple (2 appuis sur 2 temps) : sur le 3 on pose juste le pied gauche «et» sur
le 4 on bascule le poids du corps sur la jambe gauche. Sur les 5 «et» 6, c’est
le même mouvement effectué mais avec le pied droit.
La base simple est
cependant un piège car en ne marquant pas tous les temps, avec les appuis
successifs, le risque est grand de perdre le tempo de la musique. La base
simple ou « pas marché » est ainsi déconseillée aux débutants car
lorsqu’on débute on pense davantage aux figures à exécuter, à nos mouvements et
à ceux de notre partenaire, plutôt qu’à être attentif à la musique.
La ligne de danse et les traversées (déplacements)
Le
rock n’roll n’est pas une danse de déplacement autour de la piste comme le sont
par exemple la valse ou le tango. Lors de chaque déplacement, le danseur prend
la place de la danseuse, et vice versa. Le danseur et la danseuse se faisant
face, la ligne de danse est la ligne qui passe entre leurs jambes. Généralement
on danse le rock en respectant deux lignes de danse perpendiculaires formant
une croix virtuelle sur le sol. Le couple évolue autour d'un point central qui
est situé à la jonction de ces deux lignes.
La
traversée est un déplacement au cours duquel danseur et danseuse échange de
place. Pour ce faire la danseuse se déplace tout droit en suivant la ligne de
danse. Le danseur doit donc laisser passer sa partenaire en s'écartant
légèrement de la ligne de danse, juste avant ou au moment de son premier pas
chassé (3et4), ce n'est jamais à la danseuse de le faire.
Notez
qu’il existe des variations appelées « promenade » qui consiste, pour
un couple en prise fermée, à se déplacer de quelques pas vers l’avant. En
général deux ou trois pas twistés.
Le passage sous le bras.
La
position normale de départ s'appelle « prise fermée ». Le danseur et
la danseuse se font face de chaque coté de la ligne de danse qui passe ainsi entre
les deux danseurs.
En
prise fermée, la main droite du danseur est située sur l'omoplate gauche de la
danseuse. La main gauche de la danseuse est positionnée sur l'épaule droite du
danseur. Les deux autres mains sont en connexion. Pour un guidage optimal de la
danseuse, il est fortement préférable que la paume de la main gauche du danseur
soit vers le haut, et que la paume de la main droite de la danseuse soit vers
le bas, sur la main gauche du danseur.
Effectuer
un passage sous le bras (appelé aussi sortie haute) c'est, pour le danseur,
emmener la danseuse dans une position de face à face. La danseuse effectuant un
déplacement en avant sur le 3et4 et un
pivot de ¾ de tour sur sa droite sur le 5et6. Techniquement parlant, au temps
4, le bras droit du danseur doit être au dessus de la tête de la danseuse la
paume de la main est ouverte. Sur le temps 5 la danseuse prend appui sur la
main du danseur pour pivoter de ¾ de tour sur sa droite.
Le danseur n'a pas besoin de mouliner l’impulsion résulte essentiellement
de la résistance du danseur à l'appuie de la danseuse sur sa main.
La connexion et le guidage
Comme
pour toutes les danses de couple, pour bien danser le rock n' roll, il est
indispensable que les danseurs établissent et maintiennent la connexion entre
eux. C'est la sensation essentielle qui permet d'être pleinement à l'écoute de
sa/son partenaire.
Une
bonne connexion permet au danseur de faire comprendre à sa danseuse, avec un
léger mouvement de bras, ou une position différente de sa main, ce qu'il veut
faire et/ou lui faire faire. Pour établir et maintenir une bonne connexion il
faut à la fois que le bras de la
danseuse ne soit ni trop tendu, ni trop mou et que le guidage du danseur ne
soit ni trop brusque ni trop mou. Il ne faut surtout pas que les partenaires
s'agrippent désespérément à la main de l'autre en serrant les doigts. Il faut
trouver un juste milieu entre souplesse et fermeté.
La
connexion au niveau des mains doit être la plus légère possible afin que les
indications de passes et les changements de prise soient fluides. Le guidage du
danseur doit être le plus confortable possible pour sa partenaire. La danseuse doit s’appliquer à développer sa capacité
d'écoute du danseur. C’est à dire, sa capacité à être attentive aux indications
du danseur et à comprendre le guidage, sa connexion doit être légère et ferme à
la fois.
Bien
danser en couple c’est être bien connecté. Avant de vouloir apprendre une
multitude de figures, il faut travailler cette notion de connexion pour pouvoir
exécuter correctement des enchaînements différents.
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